Fleurier
Fleurier est le lieu d'origine de la famille Bovet neuchâteloise. On atteste la présence de Bovet – sous leur nom de Bouvet – à Fleurier dès le XVe siècle (voir Les Origines). C'est de Fleurier que Jean-Jacques II partira s'établir dans le bas du canton, d'abord comme coloriste à la Fabrique d'indiennes du Bied (Colombier).
Répertoriée sous ce nom dès 1280, la ville de Fleurier compte actuellement 3'700 habitants. Elle est le chef-lieu du Val de Travers. Sa population n'a pas toujours été aussi nombreuse : on comptait environ 450 personnes en 1750. Combien de Bovet ? La question reste ouverte !
Fusionnée sous le nom de « Travers » avec ses communes voisines du Val de Travers en 2009, Fleurier héberge encore des industries Bovet, notamment la fabrique de montres homonyme (voir ci-dessous Horlogerie). Une autre « industrie » locale est la fabrication d'absinthe de Willy Bovet, à Môtiers.
Industrialisation
Comme le reste du canton, jusque-là à vocation avant tout agricole (viticole) et minière (houille, asphalte), Fleurier offre un terreau favorable aux prémices de l'industrialisation. Celle-ci survient, au XVIIe siècle, sous la forme de la dentellerie qui n'est autre que le prolongement de la fabrication artisanale de tissus de laine, lin ou chanvre. L'extension de la dentellerie – une production domestique occupant les temps morts de l'hiver – apporte aux foyers neuchâtelois, principalement dans le haut du canton soumis à un climat rigoureux – un revenu additionnel bienvenu. A tel point que le canton de Neuchâtel sera le premier centre de production helvétique du XVIIIe siècle.
Horlogerie
Le déclin de la dentellerie au début du XIXe siècle sera habilement compensé : dans le Val de Travers par l'horlogerie ; dans le bas du canton par l'indiennerie. Introduite à Fleurier vers 1730 déjà, l'horlogerie est à l'origine d'un véritable boom : la localité voit sa population passer de 800 âmes en 1800, à 1'500 en 1850, pour atteindre 3'400 à la fin du siècle.
C'est le début de la grande époque horlogère fleurisane, dont le représentant le plus prestigieux est Edouard, dit « Bovet-de-Chine » qui exportera cette industrie en Asie, en s'établissant en Chine, en 1818. Ce même Edouard fera construire dans les années 1826-1830 son fameux « palais chinois » pour les horlogers de sa manufacture, un bâtiment qui, racheté par la commune, deviendra en 1905 l'Hôtel de Ville. A noter qu'Edouard n'est qu'un lointain cousin des descendants de Jean-Jacques Bovet dont il est question sur ce site.
Après plus d'un siècle de sommeil, la manufacture Bovet a été ravivée par des investisseurs à la fin du XXe siècle. Elle produit aujourd'hui à Fleurier des montres de luxe sous la marque "Bovet" . Son siège est au chateau de Môtiers.