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Neuchâtel, capitale industrielle

Après celle de Jean Labran, les principales fabriques d'indiennes neuchâteloises, sinon helvétiques, virent le jour  au début du XVIIIe siècle : aux Isles sur l'Areuse à Boudry (1727) par Henri Sandoz ; au Petit-Cortaillod sur un bras de l'Areuse (1732) par Moïse Godet ; au Bied au bord du lac à Colombier (1734) par Jacques Deluze ; à Vauvillers sur l'Areuse à Boudry (1741) par Daniel et Marc Clerc ; à Marin au bord du lac (1750) par Jean Brandt ; la Fabrique Neuve à Cortaillod, appelée à devenir l'une des plus grandes d'Europe (1751) par Claude Abram DuPasquier ;enfin à Grandchamp, au bord de l'Areuse par Henry Chaillet d'Arnex, Conseiller d'Etat (1761).

 

Outre les intrants et travailleurs nécessaires, le développement de l'industrie des indiennes requit rapidement le financement capitaliste, généralement apporté par des financiers huguenots français réfugiés en Suisse; une autre caractéristique de l'indiennerie a été le développement du commerce, tant pour écouler la marchandise que pour assurer l'approvisionnement en matières premières.

 

Il n'était pas rare que les entreprises manufacturières et commerciales, bien que formellement séparées, soient reliées par des liens personnels voire familiaux. Ainsi, les principales entreprises commerciales ont-elles eu pour noms (/successivement) : Deluze-Meuron/Deluze-de Montmollin/Deluze-Petitpierre ; Bovet-DuPasquier/Pourtalès/Petitpierre-Robert/Robert-Bovet ; Cartier-Deluze/Deluze Frères/Deluze-Chaillet ; Sandoz-de Montmollin ; Brandt-de Montmollin-Jeanrenaud etc.

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