Des Bovet et des Indiennes – réformes et déclin (1816-56)
(1797-1869) ainsi que Frédéric Victor (1793-1856), frère, et Claude Abram (1773-1857), cousin et beau-frère de Claude Jean-Jacques II, y accèdent entre 1816 et 1819.
L'année 1816 est placée sous les signe de réformes visant à réduire les coûts et accroître la qualité afin de soutenir la concurrence des imprimés anglais (qui ont une génération d'avance technologique). Des succursales – à Leipzig et Amsterdam – permettent de couvrir les marchés de toute l'Allemagne, voire de la Pologne et de la Roumanie, ainsi que de l'actuel Benelux. Après Trieste, de nombreux comptoirs, points de ventes permanents, sont ouverts à Livourne, Florence, Rome, Naples, Venise, Vienne, Londres, voire Constantinople. Avec la Prusse, dont les frontières se sont fermées même pour sa dépendance neuchâteloise, des quotas sont négociés, dont Vauvillers reçoit le second en importance après la Fabrique Neuve (23 contre 26% sur 5 entreprises puis 45 contre 53% en 1824). Claude Jean-Jacques II fera deux voyages à Berlin afin de négocier des facilités pour les indienneurs neuchâtelois.
La dernière heure de gloire de l'indiennerie est due à la réouverture illimitée du marché prussien entre 1830 et 1835. Il revient aux fils de Claude Jean-Jacques II, Philippe (1809-63), mari de Bertha, et Charles (1811-82), associés à la fabrique en 1839, de remettre et de quitter Vauvillers en 1858. En 1839, la fabrique de Grandchamp, propriété de la famille Verdan, tombe en faillite et, en 1840, Claude Jean-Jacques II se porte acquéreur des immeubles, des terres et d'une grande partie du mobilier pour 103'500 francs. Grandchamp continuera à blanchir des toiles pour Vauvillers, jusqu'en 1847. Après une tentative d'introduction de filature et de tissage du coton et de la soie, Grandchamp échoit à Philippe qui s'y installe avec sa famille le 8 août 1856