Des Bovet et des Indiennes – des débuts fort prometteurs (1750-90)
Comme ailleurs, l'indiennage est une affaire de famille chez les Bovet, qui plus est une affaire de fleurisans, puisque plusieurs famille de Fleurier, la plupart liées entre elles par des liens d'amitié voire de sang, ont été à la tête de cette industrie.
Jean-Jacques II (1728-1793, voir « Les personnalités ») quitte Fleurier pour s'engager comme coloriste à la Fabrique du Bied. En 1750, âgé d'à peine 22 ans, il s'associe à son patron Claude Abram DuPasquier (également de Fleurier) sous la raison DuPasquier, Bovet & Cie et fonde avec lui la Fabrique Neuve à Cortaillod, appelée à devenir l'une des plus importantes d'Europe. En dix ans, la production passe de 5'000 à 25'000 pièces, pourvoyant chaque associé d'un capital confortable.
En 1782, Jean-Jacques II acquiert la fabrique de Vauvillers (alors une simple teinturerie fondée en 1741) et y place son fils aîné Claude Jean-Jacques I (1756-1812). La fabrication des indiennes, puis leur commercialisation seront assurées par une nouvelle société, Bovet, Robert & Cie composée de Jean-Jacques II, de son aîné Claude Jean-Jacques I, de son cadet Henri Louis (1767-1814) ainsi que de deux frères, David et Daniel Robert, gendres de Jean-Jacques II. Cette société commercialisera aussi les produits d'autres fabriques et entretiendra un important entrepôt à Trieste desservant les marchés autrichien, italien, voire allemand.